De la famille des cordes, l’alto est en quelque sorte le petit cousin du violon. S’il est presque identique en apparence, il émet toutefois un son un peu plus grave et moins perçant que celui du violon. Il est composé lui aussi de diverses essences de bois et on en joue en frottant les quatre cordes (do, sol, ré et la) à l’aide d’un archet. À l’orchestre, une douzaine d’altistes composent la section.
Le savais-tu?
Au tout début d’une portée musicale est placé un symbole qu’on appelle une « clé », qui sert à indiquer la hauteur des notes. Alors que les violonistes lisent la musique en clé de sol et les violoncellistes, en clé de fa, les partitions pour l’alto sont principalement écrites en clé de do, car son registre (l’étendue de sons que peut jouer l’instrument) se situe entre celui du violon, plus aigu, et du violoncelle, plus grave.
Extraits musicaux
Dans les deux premiers extraits, les mélodies interprétées par la section des altos sont accompagnées par de résonnantes cordes pincées : dans le Concerto pour orchestre de Béla Bartók, ce sont deux harpistes qui font vibrer leur instrument, tandis que le deuxième extrait, tiré de la Symphonie nº 4 d’Anton Bruckner, fait entendre les « pizzicatos » des violons et des violoncelles. Le thème joué par les altos dans ces deux premiers extraits est doux et chantant, mais il est beaucoup plus incisif dans le troisième extrait, tiré de la Symphonie nº 8 de Dmitri Chostakovitch, alors que les archets semblent mordre dans chacune des notes.
Béla Bartók
Concerto pour orchestre : IV. Intermezzo interrotto : Allegretto
Anton Bruckner
Symphonie nº 4, « Romantique » : II. Andante quasi allegretto
Dmitri Chostakovitch
Symphonie nº 8, « Stalingrad » : III. Allegro non troppo