Si l’on associe, dans la culture populaire, le mot « tam-tam » à des tambours africains, le tam-tam d’orchestre est plutôt un large gong d’origine asiatique. Généralement constitué de bronze, il a la forme d’un énorme disque tenu par des cordes, que le percussionniste se fait un plaisir de frapper à l’aide d’une mailloche. Il ne produit pas de note précise, mais plutôt des fréquences indéfinies qui créent un effet sonore très particulier, comme un grondement dont le volume augmente en crescendo, puis disparaît. En utilisant une variété de baguettes et de mailloches, le percussionniste peut créer une panoplie de sonorités différentes. Plus l’instrument est gros, plus il doit frapper fort pour le faire résonner à plein volume.
Le savais-tu?
Comme sur plusieurs autres instruments de la famille des percussions, le point de frappe émettant la meilleure qualité sonore est légèrement à l’extérieur du centre, et change d’un instrument à l’autre. Le percussionniste doit donc faire quelques essais afin de le trouver, car il n’obtiendra pas du tout le même son s’il ne frappe pas sur ce point précis, même s’il se trouve à quelques centimètres.
Extraits musicaux
Inspiré par les sonorités de la musique asiatique, Maurice Ravel utilise le tam-tam pour donner une couleur orientale au mouvement « Laideronnette, Impératrice des Pagodes », dans Ma mère l’Oye. Dans le troisième extrait, les trois coups de tam-tam résonnants, marqués « fortissimo » (très fort), concluent de manière grandiose les Danses symphoniques de Sergueï Rachmaninov.
Olivier Messiaen
La Transfiguration de Notre Seigneur Jésus Christ
Maurice Ravel
Ma mère l’Oye : III. Laideronnette, Impératrice des Pagodes
Sergueï Rachmaninov
Danses symphoniques : III. Lento assai ― Allegro vivace