Sorte de gros tambours pouvant jouer très fort, les timbales sont les seules percussions à membrane (peau tendue) de l’orchestre symphonique qui produisent des notes avec une hauteur définie. On accorde les timbales en variant la tension de la peau à l’aide d’une pédale, dont chacune des timbales est dotée. Dans un orchestre, le percussionniste qui joue les timbales a un titre particulier : il est appelé « timbalier », et il est pratiquement le seul à avoir la responsabilité d’en jouer. Le timbalier a généralement devant lui quatre timbales, et utilise une grande variété de baguettes pour en tirer des sonorités adaptées au répertoire qui est joué.
Le savais-tu?
Intégrées aux instruments de l’orchestre dès le 17e siècle, c’est l’instrument de la famille des percussions ayant la plus longue tradition dans le répertoire symphonique. Les timbales sont presque toujours présentes dans l'orchestre, alors que l’utilisation des autres instruments de percussions varie d'une œuvre à l'autre.
Extraits musicaux
Le premier extrait est particulier, car cette symphonie de Carl Nielsen est écrite pour deux jeux de quatre timbales, placées de chaque côté de l’orchestre. Le résultat est impressionnant! Obstinément « fortissimo » (très fort) dans le deuxième extrait aux allures militaires tiré de la Symphonie nº 5 de Dmitri Chostakovitch, les coups de timbales débutent au contraire dans une nuance « piano » (douce) dans la Marche au supplice de Berlioz, comme si on entendait venir de très loin le cortège du condamné marchant jusqu’à son exécution...
Carl Nielsen
Symphonie nº 4 « Inextinguible » : IV. Con anima ― Allegro
Dmitri Chostakovitch
Symphonie nº 5 : IV. Allegro non troppo
Hector Berlioz
Symphonie fantastique : IV. Marche au supplice
Découvre l’œuvre symphonique coup de cœur de Julien Bélanger, timbales solo de l’Orchestre Métropolitain!